Le mot onsen désigne à la fois la source d’eau chaude, la station thermale et l’activité en elle-même. Les eaux des établissements thermaux peuvent varier de 25°C à 50°C ! Réglementée par une loi, les onsen japonais restent une activité extrêmement prisée des Japonais au quotidien.
Qu’est-ce qu’un onsen japonais ?
Un onsen (littéralement « source d’eau chaude ») est le bain thermal des japonais. Les sources d’eau chaude peuvent être situées en extérieur ou en intérieur. L’eau des onsen provient de sources volcaniques réputées pour leurs propriétés thérapeutiques. La nudité est de rigueur dans un onsen, tout comme le fait d’y entrer en étant totalement propre. Des douches sont situées à l’entrée de chaque établissement pour vous laver préalablement de la tête aux pieds.
Le Japon compte pas moins de 27,000 onsen dispersés du nord au sud. Le pays, situé sur une ceinture volcanique, voit ainsi des sources jaillirent dans toutes ses régions. Les plus réputés sont basés près de la capitale mais il en existe partout dans le pays :
- Hakone, près de Tokyo, est la plus réputée avec ses 17 spas
- Noboribetsu, sur l’île d’Hokkaïdo, possède 9 eaux de source différentes
- Shirahama, près d’Osaka, est l’une des plus anciennes sources d’eau chaude du pays
Lorsque l’on parle des onsen japonais, on parle forcément des ryokan. Ces auberges, apparentés à des hôtels, sont souvent celles qui administrent le onsen en question. Souvent typiques, les ryokan ont gardé un style traditionnel à base de bois, bambou et papier de riz. Certains onsen ne sont d’ailleurs accessibles qu’à condition de réserver une nuit dans un ryokan qui en est propriétaire !
Les différences entre onsens, sentos, rotenburo et ashiyu
Un onsen est une source naturelle d’eau chaude (généralement autour de 25°C). Son eau doit être chargée d’au moins un minéral parmi une liste de 19 éléments autorisés : lithium, soufre, carbonate d’hydrogène, chlorure de sodium, fer… L’eau chargée en minéraux de toutes sortes montre bien que les onsen sont des établissements thermaux, et pas seulement des établissements de bains.
Les sentos s’apparentent plus à nos anciens bains-douches de la Belle Époque. Ce sont des bains publics qui chauffent l’eau du robinet. Il n’y a donc pas réellement de portée thérapeutique dans un sento, si ce n’est la détente que procure un bain d’eau chaude. Les Japonais ont gardé cette habitude de se rendre au bain public malgré la modernité, comme un moyen de se socialiser.
Les rotenburo sont des sources d’eau chaudes naturelles situées en pleine nature. C’est le summum en terme de baignade naturelle ! Situés à proximité d’une source volcanique, on en trouve en pleine forêt ou aux abords des rivières. Le rotenburo c’est le thermalisme naturel par excellence !
Les ashiyu sont des bains de pieds public dont l’eau provient de sources géothermiques. Situés à côté d’un onsen ils sont souvent gratuits. L’avantage avec les ashiyu c’est que vous n’aurez pas à vous déshabiller pour profiter de l’eau chaude !
Les onsen chauffés par géothermie grâce à l’activité volcanique intense de l’archipel nippon sont appelés des tennen onsen. En revanche, lorsqu’ils sont chauffés artificiellement ils sont appelés jinko-onsen.
Les onsen : des bains thermaux aux vertus thérapeutiques
La composition minérale et chimique est propre à chaque onsen japonais. Les vertus thérapeutiques qui en découlent sont donc elles aussi uniques. De la lutte contre les rhumatismes jusqu’au renforcement des défenses immunitaires, chaque onsen possède ses propres avantages thérapeutiques. La seule vertu commune à tous les onsen japonais reste bien la cure relaxante qu’une immersion dans ses bains procure.
Les onsen affichent parfois les composants présents dans l’eau de baignade pour en informer les visiteurs. Ces derniers visitent des onsen spécifiques pour apaiser leurs maux en fonction de la réputation thérapeutique offerte par l’établissement thermal. C’est le même principe qui régit nos propres établissements thermaux en France. Certaines sources étant connues pour guérir une ou plusieurs affections particulières.
Les bains naturels ont toujours été un moyen de purifier à la fois le corps et l’esprit des Japonais. La pratique thermale et thérapeutique est apparue assez tardivement en revanche, vers 1600. Le misogi (ablution rituelle dans des eaux vives froides) a longtemps été préféré à son équivalent chaud.
Des onsen japonais pour animaux
Je ne pouvais pas évoquer les onsen japonais sans faire une parenthèse animale. Vous avez tous sûrement déjà vu cette photo d’un capybara entouré d’oranges dans un bain fumant ? Le Izu Shaboten Zoo a été le premier à créer des sources d’eau chaudes pour réchauffer ses capybaras durant les hivers rigoureux. Désormais, il existe plus d’une vingtaine de zoos qui en proposent dans tout le Japon.
Le parc aux singes de Jigokudani est une source d’eau chaude unique connue pour abriter une population d’environ 160 macaques. Le onsen a été colonisé par cette espèce de singe dans les années 1950. Un parc a donc été construit tout autour pour les protéger. Il fait désormais la fierté du Japon avec ses 100,000 touristes annuels.
Existe-t-il des onsen japonais en France ?
Oui ! En voici deux, le marché semble encore balbutiant chez nous :
- Le spa du château de Saint-Germain du Plain, en Bourgogne, ressemble à un onsen japonais extérieur. Bassin à 40 °C.
- Le pavillon japonais de La Lauthière, dans le Loiret, avec son bassin en pierre chauffé au bois à 37 °C.
Si vous êtes prêt à vous passer de l’ambiance unique d’un onsen japonais, vous pouvez également rendre visite aux établissements thermaux de l’Allier ! Garantie 100 % en minéraux et oligo-éléments et sans capybaras !